Cours de Capoeira

COURS DE CAPOEIRA

Tous les Mardis – Auditorium Guy Lafitte


Héritée du temps de l’esclavage au Brésil, la capoeira est initialement un entraînement à la lutte déguisée sous forme de danse.

Son expression fait partie du vaste et riche héritage culturel du Brésil. Elle s’exprime par la danse, l’expression corporelle et la créativité dans les mouvements, par la musique, le rythme et le chant. Quatre siècles d’esclavage ont engendré la capoeira. A travers le temps, ce qui constituait une tradition tribale s’est transformée en tant qu’arme d’attaque et de défense dans un environnement hostile. Les luttes et des danses acrobatiques africaines, la “ congada ”, espèce de ballet guerrier qui rendait hommage à un esclave élu roi par ses compagnons de misère a joué un rôle crucial dans la création de la Capoeira. On formait alors une “ roda ”, au centre de laquelle les danseurs exécutaient des sauts spectaculaires. Des danses africaines traditionnelles telles que le cabinda, le caxambu, le lundu ou le jongo ont certainement inspiré les capoeiristas. La Capoeira s’est formée dans la ” senzala ” , la case des esclaves où après d’interminables journées de travail exténuant, épuisés les esclaves se retiraient pour y recevoir d’insuffisantes rations. Ces esclaves africains déportés au Brésil ont absorbé la culture des autres esclaves d’origines ethniques diverses, ils se sont acculturés en quelque sorte. C’est dans ce contexte que la Capoeira Brésilienne a été créée. Chaque peuple d’Afrique apporta ses traditions et le mélange de ces coutumes donna naissance à ce métissage ethnique. Certains esclaves réussirent à s’enfuir et à rejoindre les « quilombos », communautés d’esclaves fugitifs disséminés dans les forêts un peu partout au Brésil.
Le Brésil a été le dernier pays à abolir l’esclavage en 1888 avec la signature de la loi Aurea ou loi d’or, par la Reine Isabel. Cependant les discriminations persistent et les noirs ne trouvèrent pas de place pour s’insérer dans le nouvel ordre social. Le Capoeiriste, avec son habileté au combat, sa confiance en lui et son individualité est rapidement tombé dans la criminalité, emmenant avec lui, la Capoeira.

En 1892, la première constitution de la République brésilienne interdisait la pratique de la capoeira. La police obtient carte blanche pour sa répression. Après plusieurs années de persécution, la capoeira a continué de grandir, en secret. A Bahia, la capoeira a continué de se développer en synthèse de rituel, danse, combat, jeu, et le berimbau est devenu un instrument indispensable utilisé pour commander les rondes, toujours réalisées dans des lieux discrets voire secrets. Cependant, à partir de 1937, pour la première fois depuis 400 ans, la capoeira est enseignée et pratiquée dans une académie en dehors de la marginalité, jusqu’au succès mondial qu’on lui connaît aujourd’hui. La capoeira étant depuis quelques années inscrite en tant que patrimoine immatériel de l’humanité.

Accessible à tous et de ce fait totalement inclusive, la capoeira représente une véritable vision du monde et se fonde sur un ensemble de valeurs comme le respect mutuel, l’entraide et la discipline qu’elle cherche à développer auprès de ceux qui la pratiquent.
Accompagnées de chants et de musiques rythmées, les capoeristes forment des rondes où les participants s’affrontent symboliquement sous la forme de jeux, dans une ambiance festive.

Yann Laffuste : c’est l’enseignant de l’association, il pratique la capoeira depuis 25 ans. Il se forme tout d’abord à Toulouse, auprès du Mestre Vida Nova (qui est toujours son référent) dès 1998. Puis à partir de 2002 il voyage très régulièrement au Brésil, dans la région de Salvador de Bahia, berceau de la capoeira, pour perfectionner et approfondir sa connaissance de cet art-martial singulier.
Yann Laffuste enseigne la capoeira depuis 2006, tout d’abord sur Toulouse et sa proche banlieue. Parallèlement, dès 2007 il ouvre le premier cours de capoeira dans le Gers à Auch, puis à l’Isle Jourdain en 2009, Pibrac en 2011…
Il travaille également depuis 2013 auprès des écoles dans le cadre des Tap, ainsi que dans les centres de loisirs pendant les vacances scolaires.